En réponse aux informations qui circulaient concernant sa suspension par la Commission Bancaire de l’Afrique Centrale (Cobac), Agnès Ndoumbè Mandeng, Directrice Générale de la Banque camerounaise des petites et moyennes entreprises (BC-PME), affirme qu’elle est toujours en poste et que la banque est dirigée par son équipe de Direction. Elle explique qu’elle n’a pas encore reçu de notification officielle de sanction de la part de la Cobac.
Agnès Ndoumbè Mandeng rejette les accusations de fautes de gouvernance et de manquements graves aux règles de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme. Elle assure que la BC-PME a mis en place un dispositif de conformité strict selon les normes en vigueur et que la banque n’est pas impliquée dans des activités de blanchiment d’argent ou de financement du terrorisme.
Concernant la procédure disciplinaire, elle confirme que les dirigeants sociaux de la banque ont fait l’objet d’une telle procédure devant la Cobac, mais que c’est elle seule qui a été sanctionnée en se voyant retirer son agrément de Directrice Générale. Les autres dirigeants s’en sont sortis indemnes.
Elle rappelle que les textes réglementaires prévoient la possibilité de faire appel de la décision devant la Cour de justice communautaire basée à N’Djamena, Tchad. En cas d’appel, la décision peut être suspensive jusqu’à ce qu’une décision définitive soit rendue. Pendant ce temps, Agnès Ndoumbè Mandeng demeure en poste et la banque continue de fonctionner normalement.
La BC-PME, créée en 2014, lutte pour atteindre ses objectifs d’apporter un appui financier aux PME camerounaises. L’État camerounais, son unique actionnaire, n’a pas réussi à lui fournir une orientation stratégique efficace ni à remplir ses obligations en matière de financement. La banque est actuellement en situation de quasi-faillite, affichant des résultats financiers négatifs.
En 2018, le Fonds Monétaire International (FMI) avait proposé un plan de restructuration pour la BC-PME, qui devait s’appuyer sur le financement indirect auprès des banques commerciales et le cofinancement avec celles-ci. Cependant, ce plan n’a pas été mis en œuvre.