La directrice générale de la Banque camerounaise des PME (BC-PME), Agnès Ndoumbe Mandeng, a été exclue de la direction générale de la banque pour une période de 10 ans par la Commission bancaire de l’Afrique centrale (Cobac). Cette décision fait suite à une procédure disciplinaire engagée contre la BC-PME et sa directrice générale depuis mars 2023. Elle lui interdit également d’exercer toute fonction au sein de la direction générale ou du conseil d’administration d’une banque ou d’un établissement de microfinance dans l’espace CEMAC.
Les griefs contre Agnès Ndoumbe Mandeng comprennent le non-respect de plusieurs réglementations, notamment le non-respect des dispositions relatives au gouvernement d’entreprise dans les établissements de crédit, des règles sur l’exercice de la profession bancaire dans la CEMAC, des dispositions concernant le contrôle interne des établissements de crédit, et des règles de lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme.
Plus spécifiquement, la directrice générale est accusée de ne pas avoir appliqué certaines résolutions prises par le conseil d’administration de la banque, d’avoir géré la banque sans impliquer son directeur général adjoint, de ne pas avoir certifié les comptes de la banque pour l’exercice 2020 en raison de la caducité des mandats des commissaires aux comptes, et d’avoir ouvert des comptes de correspondants à des banques et institutions financières non agréées, entre autres infractions.
La décision de la Cobac intervient alors que la BC-PME doit désigner un remplaçant pour Agnès Ndoumbe Mandeng, au moins par intérim, lors d’une réunion urgente du conseil d’administration. Cette affaire soulève des questions sur la gouvernance et la conformité dans le secteur bancaire au sein de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC).
Author: Jules Anicet
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