La Société Nationale d’Investissement (SNI), qui représente l’intérêt de l’Etat du Cameroun dans la Société Africaine Forestière et Agricole du Cameroun (Safacam), percevra 272,6 millions de francs CFA de bénéfice distribuable aux actionnaires, soit l’équivalent de 24 milliards de francs CFA pour l’exercice 2021. Ceci grâce à la productivité agricole et industrielle exceptionnelle de cette société cotée en bourse.
La Société Africaine Forestière et Agricole du Cameroun (Safacam), l’une des trois sociétés camerounaises cotées à la Bourse des Valeurs Mobilières de l’Afrique Centrale (Bvmac), filiale du groupe luxembourgeois Société Financière des Caoutchoucs (Socfin), a publié ses états financiers pour l’exercice Exercice 2021. Selon le document, les bénéfices distribuables aux actionnaires s’élèvent à 2,4 milliards de francs, après divers opérations réalisés par le service comptable de la société et vérification par un commissaire aux comptes compétent, soit une augmentation de 72,5% en glissement annuel par rapport à 2020.
Dans cette cagnotte, l’État du Cameroun, actionnaire de la Safacam (11,16%), à travers la Société Nationale d’Investissement (SNI), détient une participation de 272,6 millions de francs CFA, soit une augmentation de 192% par rapport à 2020 (93,2 millions de francs CFA). Ces dividendes correspondent également à 153.505 actions de l’Etat dans le capital de l’agro-industriel, dont le coût de l’action est fixé à 1.776 francs après retenue de l’impôts sur les revenus des capitaux mobiliers.
La bonne performance de Safacam s’explique par la reprise des activités début 2021 après avoir été suspendues en 2020 en raison de la pandémie de coronavirus. La production industrielle de caoutchouc a augmenté de 31 % en 2021 et l’amélioration des prix internationaux a également entraîné une réévaluation de 14 % du prix de vente moyen de la matière première à partir de 2020.
Les palmeraies de Safacam ont enregistré une augmentions de leur production de 7% par rapport à 2020, grâce à de bonnes pratiques agricoles. Aussi, « la production de l’huile de palme a augmenté dans les mêmes propositions », tout comme la production d’huile de palmiste, « compte tenu de l’augmentation des achats tiers d’amandes de palmistes », indique la Safacam.