Le démarrage des travaux de réhabilitation sur l’axe routier Babadjou-Matazem (17 km) le long du corridor Yaoundé-Enugu au Nigeria, victime de ravages sur fond de crise sécuritaire qui secoue le nord-ouest du pays depuis 2016 est en cours.
En effet, dans un communiqué diffusé par le ministre des Travaux publics, Emmanuel Nganou Djoumessi, le 4 janvier 2022, on apprenait que la société camerounaise BUNS avait été annoncée comme adjudicataire du contrat de réhabilitation cette route pour 13,8 milliards de FCFA. L’entreprise BUNS a remporté le marché devant des géants comme le groupe français Razel-Cameroun/Razel-Bec, dont l’offre financière a été déclarée « pas bon marché ».
La construction de cette route est en cours depuis 2017 et depuis le 14 janvier 2021, les travaux sur cette section ont été interrompus à la suite d’attaques de séparatistes armés dans le nord-ouest.
Sogea Satom, qui s’est vu attribuer à l’époque le contrat susmentionné, s’est retirée du projet, invoquant « un cas de force majeure lié à la situation sécuritaire dans la zone d’intervention du projet ».
La restauration de l’axe Babadjou-Matazem-Bamenda a été initiée avec l’appui de la Banque mondiale pour un montant total de 192 millions de dollars USA (113 milliards de francs CFA). Il s’agit d’éliminer les accidents et de réduire les coûts de transport et les temps de transit sur le corridor routier reliant Yaoundé à la frontière orientale du Nigéria, en passant par les régions de l’Ouest (Bafoussam) et de Nord-Ouest (Bamenda), dont l’économie repose en grande partie sur la production agricole et le commerce.