Le Gabon a récemment lancé un échange de dette-nature dans le mais de réduire sa dette extérieure d’environ 450 millions de dollars. Cette opération implique le rachat au comptant d’euros-obligations arrivant à échéance en 2025 et en 2031, qui seront ensuite converties en obligations bleues ayant des effets positifs pour l’environnement, l’économie et le climat.
Ce pays d’Afrique centrale a pris l’initiative de protéger un milieu marin riche en espèces marines menacées, en engageant des actions pour la conservation de la nature. Le Gabon abrite le plus grand réseau de réserves marines protégées d’Afrique, couvrant 53 000 km2, soit 26% de ses eaux territoriales. Parmi ces réserves, on y trouve des populations importantes de tortues luths et de tortues olivâtres, ainsi que 20 espèces de dauphins et de baleines.
L’échange dette-nature est une méthode d’allègement de la dette des pays en développement, consistant à échanger une partie de leur dette extérieure contre des investissements locaux dans des mesures de protection de l’environnement. Cette approche a déjà été mise en œuvre avec succès dans d’autres pays tels que la Bolivie, les Seychelles, le Belize et l’Équateur.
En s’engageant dans cette démarche, le Gabon devient un acteur majeur de la conservation de la nature en Afrique, tout en bénéficiant d’une réduction significative de sa dette extérieure.