La décision, visant entre autres à prévoir les tensions inflationnistes, a été prise à l’issue de la troisième réunion ordinaire du Comité de Politique Monétaire de l’instance sous-régionale à Yaoundé le 26 septembre 2022.
La Banque des États de l’Afrique Centrale (Beac) a de nouveau relevé ses taux directeurs face à l’inflation qui sévit dans le monde et la CEMAC depuis le début de l’année. Le taux d’intérêt des soumission (appels d’offres), qui est le taux proposé aux banques pour leurs opérations de refinancement bancaire afin de faciliter leur gestion de la liquidité, est passé de 4,00% à 4,50%. Dans le même temps, le taux de la facilité de prêt marginal, entendu comme les intérêts payés par les banques commerciales pour emprunter des liquidités à la BEAC, est passé de 5,75% à 6,25%. Le 26 septembre 2022, ces résolutions ont été prise à Yaoundé à l’issue de la troisième session ordinaire de politique monétaire de la BEAC. Il faut également précisé que le taux d’intérêt des facilités de dépôt et le coefficients de réserve obligatoire resteront inchangés.
Comme ce fut le cas pour la première fois en mars de l’année dernière, le Comité de Politique Monétaire de la BEAC vient de décider de relever les taux d’intérêt directeurs dans un premier temps, en se référant à « l’évolution récente des conditions économiques, ainsi que les dernières perspectives macroéconomiques aux niveaux national et sous-régional » précise le communiqué de presse de la BEAC. En fait, la BEAC suppose une croissance du PIB réel de 3,2 % en 2022 contre 1,5 % en 2021, et prévoit « une inflation moyenne de 4,2 % par an en septembre 2022, avant de grimper à 5,2 % avec un pic à 5,7 % en mars 2023 ». La décision vise donc à exercer une pression à la baisse sur l’inflation dans un contexte de hausse constante des prix du pétrole, des denrées alimentaires et d’autres produits, qui perturbe l’équilibre entre l’offre et la demande.