Market: La RCA va proposer la cotation de 3 entreprises publiques sur le marché boursier régional (BVMAC)

Market: La RCA va proposer la cotation de 3 entreprises publiques sur le marché boursier régional (BVMAC)

L’avenir s’annonce radieux pour la bourse régionale des valeurs mobilières de la CEMAC Bvmac. La République centrafricaine vient de se lancer dans l’action après que la Guinée équatoriale, le Gabon, le Congo et plus récemment le Cameroun ont soumis une liste de 16 entreprises à coter en bourse pour ainsi étendre la part de marché de l’entreprise boursière régionale. Ainsi, depuis fin septembre 2022, l’Etat Centrafricain a engagé le processus d’inscription de 3 sociétés a coter à la BVMAC. Il s’agit de:

  • la Société centrafricaine des télécommunications (SOCATEL);
  • la Société centrafricaine de l’énergie (ENERCA);
  • la Société centrafricaine de distribution d’eau (SODECA).

A ce titre, Bangui se conforme aux exigences de l’Acte additionnel du 19 février 2018 visant à promouvoir les marchés financiers communautaires en Afrique Centrale. Rappelons que le 8 septembre dernier, le Ministre Camerounais des Finances avait proposé une liste d’entreprises relevant du portefeuille de l’État qui devraient être coté à la BVMAC notamment:

  • Aéroports du Cameroun(ADC) ;
  • Cameroon Hôtel Corporation(CHC) ;
  • Port Autonome de Douala(PAD),
  • Société de développement du Coton (Sodecoton).

L’introduction n’est pas pour demain

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, la soumission de listes par un pays n’est que la première étape d’un long processus. La Bvmac sous la supervision de la COSUMAF hébergeant ces entités s’efforcera d’identifier les entités éligibles à l’accès à la bourse. Parmi ces nombreux critères, l’entreprise doit, par exemple, avoir:

  • une capitalisation boursière minimale de 10 milliards de francs,
  • un capital social minimal de 500 millions de francs,
  • deux années consécutives de bénéfices,
  • des comptes annuels certifiés, etc…

Après cette étape de vérification, la société de bourse doit prendre le relais et accompagner la société jusqu’à son introduction en bourse. Bien sûr, cela permettrait au public d’acheter des actions avant l’offre publique.

En revanche, pour les entités publiques ne remplissant pas les conditions ci-dessus, la Bvmac, en concertation avec le Ministère des Finances engageront un plan de restructuration pour les remettre sur la bonne voie.

Au-delà du simple respect des normes fixé par la BVMAC et de la COSUMAF, une introduction en bourse permet surtout à une entreprise de lever des capitaux pour financer son développement, gagner en visibilité, accélérer sa croissance, diversifier ses fonds propres et renforcer son rayonnement international. Pour la République Centrafricaine, c’est le premier défi qui permettra à terme de mesurer combien les investisseurs de la région apprécient ce pays en proie à l’instabilité depuis des années.

Jules Anicet
Author: Jules Anicet

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