Le marché financier de l’Afrique centrale fait face à l’illiquidité des titres, ce qui rend difficile la réussite de l’opération de vente de près de 800 000 obligations de l’emprunt de la Banque de développement des États de l’Afrique centrale (BDEAC), intitulé « BDEAC 5,45 % NET 2020-2027 ». Ces titres sont en vente depuis plus de deux ans sur le marché secondaire de la Bourse des valeurs mobilières de l’Afrique centrale (Bvmac) au prix unitaire de 9 999 Fcfa, légèrement en dessous de la valeur initiale de 10 000 Fcfa. Les investisseurs ayant acquis ces titres percevront des intérêts annuels ainsi qu’une petite plus-value sur le remboursement du capital de l’emprunt.
L’illiquidité des titres est un problème récurrent sur le marché financier régional de l’Afrique centrale, où les conditions ne permettent pas d’acheter ou de vendre rapidement des actifs. L’absence de transactions lors des séances de cotation démontre les difficultés du marché à échanger des actifs, soulignant l’illiquidité des titres.
Pour tenter d’inverser cette tendance, le Directeur général de la Bvmac a validé un avis obligeant les émetteurs de valeurs mobilières à signer un contrat de liquidité avec leur société de bourse. Ce contrat, assorti d’un taux de 2 % pour le montant en espèces levé et 0,5 % pour les titres émis, permettra à la société de bourse de dynamiser le titre concerné en intervenant sur la plateforme de la Bvmac lorsqu’aucun échange n’a eu lieu sur une période d’une semaine.
Cependant, malgré cette initiative, plusieurs offres restent en attente dans les livres des sociétés de bourse, notamment 24 641 obligations de l’emprunt obligataire 2022 du Cameroun, baptisé « ECMR 6,25 % NET 2022-2029 », qui cherchent preneur depuis le 22 mai 2022 au prix unitaire de 97 % (9 950 F), soit une baisse de 50 F par unité.
Author: Jules Anicet
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